La zircone, et plus particulièrement la zircone stabilisée à l'yttrium (YSZ), est un matériau largement utilisé dans les applications biomédicales en raison de ses propriétés mécaniques exceptionnelles, de sa biocompatibilité et de sa stabilité. Il est particulièrement apprécié pour sa grande résistance à la rupture et à l'usure, ce qui le rend adapté à des applications telles que les implants dentaires et les prothèses orthopédiques.
Biocompatibilité et propriétés mécaniques :
La zircone stabilisée à l'yttrium présente une excellente biocompatibilité, ce qui est crucial pour les matériaux d'implants car ils doivent être tolérés par le corps humain sans provoquer de réactions indésirables. Sa grande résistance à la rupture et sa faible conductivité thermique renforcent sa durabilité et sa résistance à l'usure, ce qui en fait un matériau idéal pour les implants à long terme tels que les têtes d'articulation de la hanche et les couronnes dentaires. La capacité du matériau à résister à la fissuration grâce à sa phase tétragonale métastable, qui se transforme en phase monoclinique sous l'effet de la contrainte, renforce encore sa fiabilité dans les applications biomédicales. Cette transformation induit des contraintes de compression qui contribuent à refermer les extrémités des fissures en cours, empêchant ainsi leur propagation.Fabrication et frittage :
La zircone peut être traitée par différentes méthodes, notamment le fraisage et la technologie CAD/CAM. Le processus de frittage, au cours duquel les particules de zircone sont fondues à haute température sans atteindre l'état liquide, est essentiel pour déterminer les propriétés mécaniques finales du matériau. Un frittage correct garantit une porosité minimale et une taille de grain optimale, qui sont essentielles pour maintenir la résistance et la translucidité du matériau, ce qui est particulièrement important dans les applications dentaires où l'esthétique est cruciale.
Applications en dentisterie et en orthopédie :
En dentisterie, la zircone est utilisée pour les implants, les piliers, les inlays, les onlays et les couronnes, en particulier dans les régions postérieures où la résistance est primordiale. Son utilisation en orthopédie, par exemple pour les têtes d'articulation de la hanche, est établie depuis plus d'une décennie, démontrant sa fiabilité et son efficacité à long terme.
Défis et progrès :