Un film mince est une couche de matériau nettement plus mince que sa longueur et sa largeur, dont l'épaisseur varie de quelques fractions de nanomètre à plusieurs micromètres. Cette définition est basée sur la finesse relative de la couche par rapport à ses autres dimensions, ce qui en fait un matériau bidimensionnel où la troisième dimension est supprimée à l'échelle du nanomètre.
Épaisseur et caractéristiques :
L'épaisseur des films minces varie généralement de quelques nanomètres à plusieurs micromètres. Cette finesse est cruciale car elle permet d'obtenir des propriétés et des comportements uniques qui diffèrent considérablement de ceux du matériau en vrac. Les propriétés des films minces sont une expression de l'échelle de longueur interne, ce qui signifie que les caractéristiques du film sont influencées par son épaisseur par rapport à l'échelle intrinsèque du système dont il fait partie.Préparation et applications :
Les films minces sont préparés en déposant des matériaux sur des substrats tels que des métaux ou du verre. Ce dépôt peut être réalisé par différentes méthodes, notamment des techniques de dépôt physique comme la pulvérisation et l'évaporation, qui consistent à placer le matériau dans un environnement énergétique pour permettre aux particules de s'échapper et de former une couche solide sur une surface plus froide. Ces films sont utilisés dans de nombreuses applications technologiques, notamment les dispositifs microélectroniques, les supports de stockage magnétiques et les revêtements de surface. Par exemple, les miroirs domestiques sont souvent recouverts d'une fine couche métallique au dos d'une feuille de verre afin de créer une interface réfléchissante.
Applications avancées :
Dans des applications plus avancées, les films minces sont utilisés pour améliorer les performances des revêtements optiques, tels que les revêtements antireflets, en faisant varier les épaisseurs et les indices de réfraction de plusieurs couches. En outre, l'alternance de couches minces de différents matériaux peut former des super-réseaux, exploitant le confinement quantique pour limiter les phénomènes électroniques à deux dimensions. Des recherches sont également menées sur les couches minces ferromagnétiques et ferroélectriques en vue de leur utilisation dans les mémoires d'ordinateur.