Il n'existe pas de température maximale unique pour le brasage. Au lieu de cela, la température de brasage correcte est entièrement déterminée par le métal d'apport spécifique utilisé. Le processus nécessite une température suffisamment élevée pour faire fondre le métal d'apport afin qu'il puisse s'écouler dans le joint, mais suffisamment basse pour éviter d'endommager les métaux de base assemblés.
Le principe fondamental du brasage n'est pas d'atteindre une chaleur maximale, mais d'atteindre la plage de température optimale pour un alliage d'apport spécifique — généralement juste au-dessus de son point de fusion complet — afin d'assurer un joint solide et sain sans compromettre l'intégrité des matériaux.
Qu'est-ce qui définit la température de brasage correcte ?
Comprendre la température correcte pour votre application nécessite d'examiner les propriétés du métal d'apport que vous avez choisi, et non un tableau universel.
Les seuils critiques : Solidus et Liquidus
Chaque alliage de brasage possède une plage de fusion définie par deux points. Le solidus est la température à laquelle l'alliage commence à fondre, et le liquidus est la température à laquelle il devient complètement liquide.
Le rôle de la température liquidus
La température liquidus est le point de référence le plus critique. Pour garantir que le métal d'apport puisse s'écouler correctement et remplir le joint, le processus de brasage doit être effectué à une température supérieure au liquidus.
Une règle empirique courante consiste à fixer la température de brasage à au moins 25 °C (50 °F) au-dessus du liquidus de votre alliage d'apport. Cela fournit une marge de sécurité pour garantir que le métal est entièrement fondu.
Assurer un écoulement et une action capillaire appropriés
Une chaleur suffisante est nécessaire pour abaisser la viscosité du métal d'apport en fusion. Cela lui permet d'être aspiré profondément dans l'espace ajusté entre les métaux de base par une force connue sous le nom d'action capillaire, essentielle pour créer une liaison solide et continue.
Les dangers d'une chaleur excessive
Bien que vous deviez dépasser le liquidus, aller trop loin au-dessus introduit des risques importants. Utiliser la « température la plus basse possible » efficace est un principe directeur pour une raison.
Endommagement des métaux de base
Le plus grand risque de surchauffe est d'endommager les pièces que vous essayez d'assembler. Une chaleur excessive peut provoquer une déformation, une croissance des grains qui affaiblit le métal ou, dans les cas extrêmes, la fusion des métaux de base eux-mêmes.
Dégradation du métal d'apport
La surchauffe peut également nuire à l'alliage d'apport. Certains éléments contenus dans l'alliage, tels que le zinc ou le cadmium, peuvent se vaporiser ou « bouillir » à des températures excessivement élevées. Cela modifie la composition chimique du métal d'apport, affaiblissant potentiellement le joint final.
Oxydation excessive et décomposition du flux
La chaleur accélère l'oxydation. Plus les métaux de base deviennent chauds, plus vite ils forment des oxydes qui empêchent le métal d'apport de mouiller et de se lier à la surface. Une chaleur excessive peut également brûler prématurément le flux protecteur, laissant le joint vulnérable à l'oxydation avant que le brasage ne soit terminé.
Comment déterminer la température optimale
La bonne température est une décision calculée basée sur vos matériaux spécifiques.
Consultez la fiche technique du métal d'apport
Votre source d'information la plus fiable est la fiche technique fournie par le fabricant du métal d'apport. Ce document spécifiera le solidus, le liquidus et la plage de température de brasage recommandée pour cet alliage spécifique.
Tenez compte des métaux de base
La température de brasage choisie doit être sans danger pour tous les matériaux de l'assemblage. La limite thermique de votre processus est dictée par le métal de base ayant la plus faible tolérance à la chaleur.
Respectez le principe du « plus bas possible »
Une fois que vous êtes dans la plage recommandée (c'est-à-dire au-dessus du liquidus), visez l'extrémité inférieure. Cela minimise le risque de surchauffe, réduit le stress thermique sur les pièces, empêche l'oxydation et produit un joint plus propre et plus solide.
Faire le bon choix pour votre objectif
Choisir la bonne température consiste à équilibrer les propriétés des matériaux avec les exigences du processus.
- Si votre objectif principal est la résistance maximale du joint : Utilisez la température recommandée par le fabricant du métal d'apport, généralement 25 à 50 °C (50 à 100 °F) au-dessus du liquidus, pour assurer un écoulement complet sans dégrader les matériaux.
- Si vous travaillez avec des métaux de base sensibles à la chaleur : Choisissez un alliage d'apport avec une température liquidus plus basse et brasez au point effectif le plus bas de sa plage de fonctionnement pour minimiser les dommages thermiques.
- Si vous rencontrez un mauvais écoulement du métal d'apport : Avant d'augmenter la chaleur, vérifiez d'abord que vos pièces sont propres et que l'espace du joint est correct. Si c'est le cas, une légère augmentation de température dans la plage recommandée peut améliorer la fluidité.
En fin de compte, un brasage réussi est obtenu grâce à un contrôle précis de la température dans une plage spécifique, et non en recherchant une valeur maximale.
Tableau récapitulatif :
| Facteur clé | Description | Importance |
|---|---|---|
| Température liquidus | Le point auquel le métal d'apport devient entièrement liquide. | Point de référence critique ; le brasage doit avoir lieu au-dessus de cette température. |
| Tolérance du métal de base | La tolérance à la chaleur la plus faible des matériaux assemblés. | Détermine la limite thermique supérieure pour éviter les dommages tels que la déformation ou la croissance des grains. |
| Plage optimale | Généralement 25-50 °C (50-100 °F) au-dessus du liquidus. | Équilibre l'écoulement approprié du métal d'apport avec un risque minimal de surchauffe et d'oxydation. |
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